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Été 2023 (Volume 33, numéro 2)

Le formateur d’enseignants émergents 2023 de la SCR :
Dr Steven Thomson

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Avez-vous le souvenir d’un professeur qui vous a inspiré et qui a orienté votre propre parcours vers l’enseignement?
Je pense à deux enseignants. Le premier était mon professeur de quatrième, M. Ron Bloxam. Il n’a jamais accepté rien de moins que le meilleur de moi-même. Il en voulait toujours plus, mais il était très encourageant. Il savait que je voulais faire de la médecine et m’appelait à l’époque « le bon docteur ». La deuxième était mon professeur de biologie de 13e année, Mme Jeanette Denes. Dans le cadre d’une expérience d’enseignement par les pairs, elle m’a permis d’enseigner à une classe de sciences de 9e année une unité entière avec un contenu que j’avais créé, puis je l’ai aidé à enseigner le reste du semestre. Ce fut une expérience incroyable.

En tant que membre de la faculté de l’Université de Calgary, vous avez dirigé la mise en oeuvre locale du programme Compétence par conception en rhumatologie. Plus récemment, vous avez assumé le rôle de directeur du programme de résidence en rhumatologie. Vos tâches d’enseignement comprennent des séances hebdomadaires d’enseignement de l’appareil locomoteur, plusieurs demi-journées académiques pour différents groupes, ainsi que des conférences pour l’école de médecine et la direction des activités de formation médicale continue (FMC) pour la division de rhumatologie de Calgary.

a) Pouvez-vous nous en dire plus sur ces projets et sur les autres en cours?

Avant la pandémie, nous travaillions sur un plan visant à mieux enseigner les urgences rhumatologiques. Ce sont des situations rares qu'on ne voit pas souvent, mais qu’il faut reconnaître tout de suite. Nous avons élaboré un plan et un contenu en trois parties. Il a été mis de côté par le travail à domicile et l’absence de réunions en personne. J’espère que nous pourrons relancer ce projet.

b) Au niveau national, vous avez rejoint le comité de formation de la SCR où vous êtes membre du sous-comité de développement professionnel continu. Vous avez également commencé récemment votre propre formation en échographie musculosquelettique. Comment voyez-vous l’avenir de l’enseignement médical?
Je pense qu’à l’instar de la plupart des pays du monde, l’enseignement de la rhumatologie et l’enseignement médical en général vont évoluer vers une approche à la demande. Je prévois que des sites web comme Up-to-Date et d’autres ressources proposerons beaucoup plus de contenu vidéo. Vous pourrez vous connecter, sélectionner un sujet et assister à une conférence donnée par l’un des experts mondiaux, ou du moins par un excellent professeur dans ce domaine.

J’espère que nous verrons une augmentation des compétences de nos étudiants en matière d’utilisation efficace des ressources d’apprentissage et de gestion de leur temps, afin de leur permettre de rester à jour dans le paysage de l’information médicale qui se développe à un rythme exponentiel. La capacité d’apprendre, de désapprendre et de réapprendre sera de plus en plus importante pour les nouvelles générations de médecins.

Quelle a été votre première pensée lorsque vous avez appris que vous remportiez ce prix?
Nous sommes en 2023, la première chose que j’ai faite a donc été de vérifier qu’il ne s’agissait pas d’un courrier indésirable. Je ne m’attendais pas à recevoir un prix et tout le monde connaît les pièges de l’hameçonnage. Après cela, je me suis dit qu’il était merveilleux que l’on pense que j’apportais une contribution positive. J’ai commencé à me demander qui a pu me nommer. J’ai ensuite pensé à tous les autres excellents éducateurs que nous avons dans ce domaine, j’ai dressé une liste et je l’ai vérifiée deux fois pour pouvoir m’en servir dans les années à venir, alors attention aux éducateurs émergents!

En tant qu’enseignant et formateur respecté, que conseillez-vous aux futurs rhumatologues?
Je dirais qu’il faut être méthodique. Soyez structuré dans vos soins aux patients, soyez structuré dans votre apprentissage. Fixez-vous des lignes directrices et des sécurités. Je ne suis pas toujours au mieux de ma forme, mais j’espère avoir mis en place suffisamment de structures pour pouvoir faire du bon travail même si la journée n’est pas bonne.

Pour ce qui est de l’enseignement, persistez dans votre voie. Après ma licence, j’ai posé ma candidature pour être professeur d’université, mais j’ai été refusé. J’ai ensuite essayé de postuler dans des écoles supérieures et j’ai été accepté, ce qui était particulièrement ironique puisqu’ils m’ont ensuite payé pour enseigner à des étudiants de premier cycle. Soyez ouvert aux commentaires et essayez toujours de vous améliorer.

Si vous ne meniez pas une carrière dans l’enseignement médical, que feriez-vous?
J’ai toujours voulu faire partie des Stupéfiants. Les plus anciens se souviendront de cette émission diffusée sur Discovery Channel au début des années 2000. L’idée de passer mes journées à imaginer des idées, à les construire, à les tester et, souvent, à les faire exploser me semble absolument fabuleuse.

Le Dr Steven Thomson reçoit son prix des mains du
président de la SCR, le Dr Nigil Haroon, lors de
l'Assemblée scientifique annuelle de la SCR à Québec,
qui a eu lieu en février 2023.

Si vos journées comptaient une heure de plus, comment l’utiliseriez-vous?
Je pense qu’à l’heure actuelle, je le passerais probablement à apprendre, à lire ou à me promener dans les bois. J’apprécie le calme et je trouve qu’il est réparateur d’être à l’extérieur. L’équilibre est bon, mais il y a tant à faire et à apprendre.

Vous êtes coincé sur une île déserte. Quel livre aimeriez-vous avoir avec vous?
Le plus grand volume d’encyclopédies existant. Je peux lire et apprendre, les utiliser pour réchauffer les nuits froides, allumer des feux et peut-être même fabriquer un bateau en papier (à la manière des Stupéfiants) pour quitter l’île après avoir lu la section sur la construction de bateaux.

Quelle est votre destination de vacances de rêve?
J’aimerais voir l’Italie. Peut-être qu’un jour j’aurai l’occasion de me rendre au congrès de l’EULAR.

Combien de tasses de café vous faut-il pour avoir une journée productive?
Je peux dire honnêtement que je n’ai jamais bu une tasse de café de ma vie. J’adore l’odeur, mais pas le goût.

Steven Thomson, M.D., M. Sc, FRCPC
Professeur adjoint de clinique,
Division de rhumatologie
Directeur du programme de résidence,
Division de rhumatologie – Éducation
Directeur du programme de FMC,
Cumming School of Medicine,
Université de Calgary
Calgary (Alberta)

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