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Printemps 2017 (volume 27, numéro 1)

Le chemin menant de stagiaire d'été de la SCR à rhumatologue

Par Mohammed Osman, M.D., Ph.D., FRCPC

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Si vous m'aviez demandé, avant mon entrée à la faculté de médecine, si j'allais devenir rhumatologue, je n'aurais même pas su vous dire ce que fait un rhumatologue et quels problèmes de santé il peut traiter. À présent, je peux affirmer que c'est la spécialité qui me convenait le mieux, que ce soit en clinique, en laboratoire ou en classe.

Avant d'étudier la médecine, j'avais reçu une formation de chercheur en immunologie. J'avais donc une affinité naturelle pour l'hématologie et les maladies infectieuses. J'ai été exposé à la rhumatologie pour la première fois au cours de ma deuxième année à la faculté de médecine; j'écoutais la Dre Anna Oswald décrire la pathogenèse de la goutte avec de jolis diagrammes mettant en jeu interleukines et cellules inflammatoires. Cela m'a inspiré à en apprendre plus à propos de cette spécialité intrigante et, par la suite, j'ai présenté une demande pour devenir stagiaire d'été à la SCR et travailler avec la Dre Elaine Yacyshyn. Si vous l'avez déjà côtoyée, vous savez que son enthousiasme pour la rhumatologie est contagieux. Au cours de cet été, j'ai passé la majeure partie de mon temps en clinique, mais j'ai aussi enrichi mes connaissances sur les vascularites, un sujet qui m'intéresse toujours beaucoup.

À la fin de l'été, je connaissais mieux la rhumatologie et j'en étais tombé amoureux. J'ai consacré d'innombrables heures à lire sur l'immunologie et la pathogenèse des maladies que j'avais vues en clinique. Jusqu'à la fin de mes études en médecine, j'ai continué d'en apprendre davantage à propos des maladies rhumatologiques. Je m'enthousiasmais dès que je rencontrais un patient ayant une maladie que j'avais déjà vue lors de mon stage d'été – comme le patient à qui j'avais fait une aspiration du genou à minuit, en compagnie de la Dre A. Kydd (la résidente principale en médecine de garde cette nuit-là). Mon sentiment d'appartenance s'est confirmé lorsque j'ai assisté à ma première Assemblée scientifique annuelle de la SCR, à Québec.

En tant que boursier et maintenant en tant que rhumatologue, j'ai le privilège de rencontrer, par l'intermédiaire de la SCR, des étudiants et des résidents en médecine qui s'intéressent à cette spécialité. J'essaie de leur transmettre mon expérience et ma passion pour la rhumatologie, et je sais qu'au moins l'un d'eux deviendra un jour rhumatologue. L'été passé aux côtés de la Dre Yacyshyn fut celui lors duquel l'idée de devenir rhumatologue a commencé à germer dans mon esprit.

Puisque j'ai toujours voulu comprendre pourquoi et comment surviennent les maladies, je passe la plupart de mon temps au laboratoire. Il est parfois difficile de trouver un équilibre entre mon travail au laboratoire et mon temps en clinique. J'ai le privilège de recevoir un grand soutien de la part de ma femme Wassila et de ma famille. J'ai aussi la chance d'avoir des collègues qui me soutiennent à Edmonton, ainsi que des mentors dans tout le pays. Je suis heureux d'avoir choisi cette spécialité stimulante, car elle me permet de rencontrer des patients inspirants et de côtoyer des collègues formidables.

Mohammed Osman, M.D., Ph.D., FRCPC
Chargé d'enseignement clinique,
Département de médecine
Spécialiste en rhumatologie et en immunologie
Chercheur en biologie vasculaire,
Université de l'Alberta
Hôpital de l'Université de l'Alberta
Edmonton (Alberta)

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